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Delta del’Ebre 07 mai 2017

Ce matin direction le banc de sable « Punta de la Banya » pour essayer de photographier quelques sternes et goélands.

Ils ont fait peu de passages, mais j’ai quand même réussi à en photographier. C’est l’une des espèces que je voulais absolument voir pendant le séjour. Les goélands railleurs. Je les trouve superbes avec leur long bec fin et leurs yeux rouges.

Les sternes naines se poursuivent, mais restent à bonne distance. L’une d’entre elles est passée relativement près.
Quelques goélands d’Audouin passent également dans ce couloir entre colonie et mer, au-dessus du parking.
Les Gravelots à collier interrompu étaient plus distants que la veille. En voici quand même un.

On décide ensuite de retourner à l’affût de la veille où se trouvaient les talèves.

Sur le chemin, au niveau du large banc de sable, quelques goélands d’Audouin sont posés proches de la route.
On décide de s’arrêter pour essayer de les photographier depuis la voiture.

Ils ne s’envolent pas bien loin et nous regardent avec insistance.

Bon. J’ai du pain de mie dans la voiture, je tente le coup. Je sais c’est de la triche, mais ils me font craquer à attendre comme ça ! Ils ont très vite compris que c’était pour eux. Ils doivent avoir l’habitude, beaucoup de personnes viennent faire du kitesurf aux abords de ce banc de sable, il y a pas mal de camping cars et les gens mangent sur place. Les goélands trouvent toujours quelques restes. Je précise que j’ai trouvé le coin relativement propre par rapport au nombre se personnes présentes ici.

Je n’arrive pas à jeter le pain très loin depuis la fenêtre de la voiture. Les plus courageux s’approchent en vocalisant et se servent.

Les autres patientent, nous ne nous attardons pas et je vois dans le rétro tout ce petit monde venir se servir des 2 tranches de pain de mie qui y sont passées.
Un peu plus loin, sur les cordes délimitant la zone protégée, des hirondelles rustiques sont perchées. L’une d’elle baille, elle a un sacré grand gosier ! Un entonnoir utile pour attraper les insectes en vol.

Nous arrivons très vite à l’affût de Riet Vell.

Ici aussi les hirondelles rustiques sont perchées sur la végétation.

Une guifette moustac fait un passage proche de l’affût. La veille elles étaient restées très lointaines.
Les sternes pierregarin passent régulièrement avec du poisson pour se faire des offrandes.
Il y a parfois quelques prises de bec.
Belle surprise, une rousserolle turdoïde que nous entendons depuis un moment déjà mais ne voyons jamais décide de venir chercher à manger à découvert !
Et en plus elle est restée plus de deux secondes !

Les talèves sont toujours là, bien qu’elles aient tardé à se montrer assez près pour être photographiées. On ne s’en lasse pas !

Il y a aussi quelques flamants roses sur l’étang.

On décide ensuite de partir un peu plus à l’intérieur des terres, dans la sierra del Boix à côté d’El Perello.

Sur le chemin dans les rizières, on croise un paquet d’ibis falcinelles. La plupart du temps on ne peut pas s’arrêter, mais on finit par tomber sur l’un d’eux proche d’une zone où l’on peut se garer. On tente le coup.
L’individu isolé ne s’est pas laissé photographier longtemps et est allé rejoindre le groupe quelques mètres plus loin. Etant toujours proches des maisons et des agriculteurs, je pensais qu’il serait indifférent à notre présence, mais ce n’est pas le cas. Pas comme les sanderlings et les goélands de la plage. Du coup on n’insiste pas sur les ibis.

Arrivés proche de notre destination, un sentier pratiquable en voiture grimpe sur les hauteurs. Il fait très chaud lorsqu’on s’éloigne de la mer, surtout lorsque le vent s’arrête. Au petit parking en haut du chemin un sentier de randonnée monte dans la montagne en passant par une zone où se trouvent des peintures rupestres. La vue est jolie, on peut voir la mer. Nous ne ferons pas de photos d’oiseaux à cet endroit là, bien que fauvettes et pouillots de Bonelli chantent.

Après la balade en redescendant en voiture, je vois un lézard bronzer sur la route. Je m’arrête en pensant faire une autre espèce que notre lézard desmurailles (que je ne photographie pas assez d’ailleurs, mais cale va changer !). C’est un Psammodrome algire. Il ne m’a même pas regardé lors de la séance photo ! Après avoir fait des photos de secours au 300mm j’étais partie pour chercher le macro, mais il est parti à toute allure dans la végétation.Direction ensuite la réserve naturelle de Sebes, où se trouvent deux observatoires. C’est toujours à l’intérieur des terres, au bord de l’Ebre. Biotope toujours avec pas mal de roselières, mais entouré de cultures d’oliviers. Les coucous gris chantent, ainsi qu’un torcol et des huppes. Sans oublier les loriots !

Dans le premier observatoire, nous observons deux cochevis qui font su vol stationnaire au-dessus de l’eau. Ils ne tiennent pas en place,et finissent par partir. Ensuite une aigrette garzette est arrivée. La lumière est un peu dure.
Le deuxième affût est un peu mieux exposé. Dans les roseaux, nous apercevons quelques têtes de hérons pourprés. L’un d’eux s’est rapproché légèrement en restant quand même dans les roseaux. Il a le cou tendu, il observe les mouvements des poissons !
Il se rapproche de plus en plus.

Il est resté un moment sans bouger à côté de ce tronc d’arbre. Une libellule est venue s’y poser, il l’a de suite attrapée !
Et il l’a gobée.
Dernière pause avant de repartir.

Il y avait aussi des poules d’eau qui trainaient, je les ai photographiées.
Ainsi qu’un loriot d’Europe qui s’est posé au loin dans les arbres.

11 commentaires sur “Delta del’Ebre 07 mai 2017”

  1. Excellentes photos ! ça donne envie d’y aller ! La rousserolle est baguée métal, on pourrait presque lire le code avec la photo ! 😉

    1. Merci ^^
      Presque oui, mais même sur l’originale il y a trop de reflets on ne voit pas bien 🙁
      En revanche sur les goélands d’Audouin on voit très bien mais je n’ai pas trouvé de site pour savoir où ils ont été bagués.

      1. Oui, sympa les bagues d’Audoin. Si je ne me trompe pas, sur la photo c’est bien BSSF et B140 ? (il y a celui en vol aussi mais là impossible à lire). J’ai cherché un site aussi mais j’ai rien trouvé… 🙁

      2. J’ai demandé à un ami ornitho et ce sont bien des oiseaux espagnols. Lorsqu’on observe un oiseau bagué, il faut se rendre sur ce site : http://cr-birding.org/ et suivre les instructions de la page d’accueil.
        Pour avoir le lieu précis et la date de baguage de chaque oiseau (+ autres infos), il faut envoyer un mail (en anglais) à l’adresse mail du coordinateur du programme correspondant. ça lui sera aussi utile pour avoir des retours sur ses oiseaux bagués. Ici c’est le premier mail de ce programme-ci : http://cr-birding.org/node/1114

        Voilà 🙂

    2. Oui c’est bien ça pour les numéros ! C’est dommage, je serais curieuse de savoir d’où ils viennent, même s’ils sont peut-être nés au delta.

    3. Alors j’ai eu une réponse avec des logins, du coup j’ai pu consulter la base.

      Celui qui porte la bague BSSF a été bagué au nid le 22.06.2013 à Punta de la Banya (là où je l’ai photographié donc).
      La première obs faite sur cet oiseau date du 01.10.2014 avec pour seul lieu des coordonnées gps qui mènent quand je les tapes sur google map un peu au sud d’Imi Ouaddar, pas mal en dessous de Marrakech (mais sur la côte).
      Seconde obs le 12.06.2016 à La Caleta, Velez-Malaga qui se situe bien au sud de l’Espagne.
      Une 3ème obs le 14.06.2016 au même endroit.
      Puis la 4ème est la mienne, là où il est né.
      Il a pas mal voyagé quand même ^^

      Pour le deuxième, le numéro est en réalité BT4U.
      Lui aussi a été bagué à Punta de la Banya le 25.06.2014 au nid.
      Mon obs est la première, du coup on ne sait pas trop où il est allé pendant ces 3 années.

      1. Ah cool d’avoir eu des nouvelles aussi rapidement ! 😀 Merci pour les infos !

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