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Scandinavie 2018 : Øvre Pasvik 11-12 août

La journée commence sous la pluie. On quitte le Varanger en direction de Neiden. La zone autour de la chapelle est réputée pour abriter des pouillots boréaux. On les entends surtout chanter jusque la mi-juillet, mais nous tentons quand même notre chance.

La pluie se calme dans l’après-midi. En attendant, nous tendons l’oreille depuis la voiture, mais pas de signe de pouillot boréal. Je tente une photo de la chapelle qui est très jolie, même si le temps est très très gris.
On décide de faire un tour pendant l’acalmie. On croise pas mal d’oiseaux comme ce Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus), mais toujours pas de boréal.
La pluie retombe. Et les prévisions ne sont pas terribles. Tant pis, on décide de continuer en direction du Pasvik.

*Oiseaux observés à Neiden*
Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) : 5 chassant les insectes depuis des branches d’arbres.
Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) : 2 en vadrouille dans la végétation.
Pinson du nord (Fringilla montifringilla) : 5 au bord de la route.
Pipit indéterminé (Anthus sp) : une bonne 10aine dans les prairies alentours, je pense des farlouses.
Plongeon catmarin (Gavia stellata) : 2 en vol.
Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus) : 3 dans les arbustes.
Sizerin flammé (Acanthis flammea) : 20-25 en groupe dans les arbres, parfois au sol. Avec des jeunes.

Sur la route du Pasvik, on fait un arrêt à une tour d’observation, non loin de la frontière Russe.

Un chemin de planches passe dans les bois. Il y a très peu de lumière, mais au moins il ne pleut plus !
Depuis la tour nous voyons quelques oiseaux. Je photographie une Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) en contrebas.

Un Élan (Alces alces) sors des bois.

Vue depuis la tour (avec l’élan dans la végétation).

*Oiseaux observés depuis la tour*
Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) : 1 passe en vol.
Canard pilet (Anas acuta) : 5 au loin sur l’eau, avec un grand nombre d’autres canards encore plus lointains (trop pour la détermination).
Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) : 1 dans les arbustes en contrebas.
Grue cendrée (Grus grus) : plusieurs entendues mais pas vues.
Hibou des marais (Asio flammeus) : 1 qui sors des bois et disparait aussitôt.

On reprend la route, qui est assez chaotique jusqu’au parc national.

Le lendemain, nous prenons en petit sentier qui mène à un observatoire. Nous sommes au cœur de la forêt.

Il y a quelques moustiques ici. L’observatoire nous offre une jolie vue sur le lac.

Nous entendons quelques oiseaux sur le chemin et depuis l’observatoire, mais c’est très loin pour la photo.
Nous faisons demi-tour, et prenons un autre petit sentier depuis le parking. Ce dernier mène à une ancienne tanière d’ours.

Il faut suivre les panneaux en forme d’empreintes d’ours.

Nous y voilà ! Bien sur, elle n’est plus occupée, mais a servi à une ourse relativement peu farouche.

En rebroussant chemin, on tombe sur un groupe deMésangeais imitateurs (Perisoreus infaustus). Ils sont sans cesse en mouvement, et avancent sans arrêt dans les bois.

 

*Oiseaux observés*
Bergeronnette indéterminée (Motacilla sp) : 2 au loin, je crois des grises.
Grue cendrée (Grus grus) : 4 au bord du point d’eau depuis l’observatoire.
Mésangeai imitateur (Perisoreus infaustus) : 3 dans la forêt.
Mésange lapone (Poecile cinctus) : 5 dans les arbres autour du parking.
Pipit indéterminé (Anthus sp) : 1 passe, surement un farlouse.
Plongeon catmarin (Gavia stellata) : 2 entendus et passant en vol.

Nous nous dirigeons ensuite plus au sud, en direction des 3 frontières (Russie, Norvège, Finlande). La dernière piste à parcourir fait 20km, nous la prenons très doucement, fenêtres ouvertes pour essayer d’y voir des oiseaux. J’oubliais la météo: gris et pluie éparses !

Nous croisons en chemin beaucoup de Mésanges lapones (Poecile cinctus). On fait plusieurs arrêts pour faire des photos.

Elles ne sont vraiment pas farouches !

On croise aussi quelques Durbecs des sapins (Pinicola enucleator), assez farouches.

Un peu plus loin, on arrive à une zone un peu plus dégagée.

Une tête dépasse des herbes. C’est un Cygne chanteur (Cygnus cygnus).

Le chemin finit par revenir dans la forêt.

Au bout d’un moment j’entends des cris caractéristiques : ceux de Jaseurs boréaux (Bombycilla garrulus). Ce sont des jeunes, pas très farouches (en réalité je pense qu’ils ne savaient pas trop comment réagir à notre présence). On fait quelques images avant de les laisser tranquille.

Un autre paysage, zone très caillouteuse au milieu des bois.
Nous arrivons finalement à la fin de la piste.
Un chemin à faire à pied mène au cairn des 3 royaumes, point de rencontre entre les 3 pays. Au début on pensait y aller, la zone est jolie. Des militaires Norvégiens viennent à notre rencontre, et nous expliquent qu’il y a des règles strictes lorsqu’on prend ce sentier, en particulier à proximité immédiate de la frontière Russe. Au point de rencontre des frontières se trouve une pierre blanche triangulaire, ayant une face sur chaque pays. Il est strictement interdit de la toucher. Il est aussi interdit de cueillir des myrtilles côté Russe, même si nous passons uniquement notre main de l’autre côté de la frontière. A un moment donné le chemin passe dans la forêt, dans une zone élaguée. La frontière passe pile au milieu de cette tranchée. Il faut bien rester côté Norvégien lorsqu’on marche à cet endroit. On savait que c’était strict, mais pas à ce point ! On commence quand même la balade, le chemin est inondé au début.
Mais très vite, des tours se dressent côté Russie. Peut-être qu’elles n’étaient pas toutes occupées, mais bon, avec les téléobjectifs, ils ne faudrait pas qu’ils pensent qu’on veut les espionner. Dans le doute, par peur de se faire confisquer le matériel ou les cartes (oui on devient parano à force, il y a aussi des panneaux partout qui indiquent qu’il est strictement interdit de passer de l’autre côté de la frontière, et tout un tas d’autres règles à respecter rigoureusement lorsqu’on est proche du pays sous peine de poursuites). Finalement, le chemin des mésanges et des jaseurs était très bien ! Après le repas dans un abri très bien conçu (comme dans beaucoup d’endroits en Scandinavie), on fait demi-tour et on prend un court chemin menant au bord d’un point d’eau. Dans toute cette zone, en particulier au bord de ce point d’eau, avec les arbustes assez bas, j’espérais voir un bruant nain. J’ai bien aperçu un passereau suspect, mais il a vite disparu dans la végétation sans jamais se remontrer. On croise sur le point d’eau une femelle de Harle huppé (Mergus serrator) avec ses petits.

Elle finit par s’éloigner avec ses petits.

*Oiseaux observés sur cette piste*
Cygne chanteur (Cygnus cygnus) : 1 dans une zone humide.
Durbec des sapins (Pinicola enucleator) : 7/8 dans les bois.
Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) : 2 dans les bois.
Jaseur boréal (Bombycilla garrulus) : une 10aine, les 2 jeunes et d’autres en vol.
Mésange lapone (Poecile cinctus) : une 30aine dans les bois.
Pie grièche grise (Lanius excubitor) : 2 dans la zone du cygne.

Nous resterons deux jours supplémentaires dans le parc, deux jours très pluvieux où nous ne produirons pas d’images.

9 commentaires sur “Scandinavie 2018 : Øvre Pasvik 11-12 août”

    1. Merci Grégory ^^ C’est la zone où on en a eu le plus, mais franchement ce n’était pas trop catastrophique. Il a fait chaud tôt cette année et je pense que les éclosions ont aussi commencé tôt. C’est l’année où on en a eu le moins !

      1. L’année où on s’était croisé sur Hornoya, j’étais avec ma femme, nous n’y étions pas allé car elle est allergique aux piqûres de moustique mais ça me tentait bien. Une autre fois… Là je rentre du Québec, c’était incroyable aussi.

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